Distillerie : Kilchoman
Âge : 9 ans
Pays : Écosse / Islay
% alcool : 48 %
Visuel : Belle couleur, relativement foncé, combinant des reflets de caramel et de doré.
Nez : Ouf! Une première petite "snif" qui en donne déjà beaucoup! On a un cocktail impressionnant. Tout d’abord, explosion de fruits : ananas, poire, raisins secs, pomme verte. Ensuite, combinaison de vanille, de caramel toffee, de noix grillées et sucrées. On enrobe le tout de tourbe, de gazon mouillé, de champignons, et de bacon légèrement fumé. La touche finale est constituée d’odeurs pharmaceutiques légères. Malgré cette complexité fortement intéressante, le nez n’est pas trop puissant, au contraire, il laisse présager un goûté somptueux et lisse.
Bouche : J’ai le goût de vous dire que la première gorgée est bonne, mais qu’elle ne livre pas toute la marchandise que le nez laissait sous-entendre…mais que, la finale, elle, nous en donne pour notre argent. Ne sautons pas trop d’étapes, reculons un peu. En décortiquant davantage cette bouche, on constate que l’attaque est assez soutenue, diminuant dans un premier temps l’apport fruité et sucré. Une fois notre sens habitué, on perçoit des notes de noix au miel, de meringues grillées, de crème brûlée, de caramel au beurre collé dans la poêle. La tourbe fumée, les herbes salines, la boite à tabac et la pharmacie complètent bien cette bouche onctueuse et suave.
Finale : J’avais déjà vendu le punch, cette finale est solide! Très solide! Elle est longue, les goûts chimiques comme le pétrole, les médicaments, collent à notre langue et au palais. Ensuite, on respire à nouveau des notes de fumée mélangées avec des effluves de la mer. Une petite amertume revient en rétro, amenant du même coup des nuances légèrement sucrées.
Commentaires : Ce Kilchoman 2010 Vintage est une édition limitée de 15 000 bouteilles dont le procédé de cuvaison est composé de 30 barils (200L chacun) neufs de bourbon et de 3 oloroso sherry butts (500L chacun) ayant vieillis préalablement 9 ans. Certes, au goût, le bourbon l’emporte sur le sherry. Outre les spécifications techniques sur le procédé de vieillissement, il faut retenir une chose : c’est du très bon Kilchoman. Malgré un léger débalancement entre le nez et la bouche, la finale couronne merveilleusement bien cette expérience gustative.
L-P
Comments