Distillerie : Laphroaig
Nom : 10 ans et 10 ans cask strenght Feb17
Âge : 10 ans
Pays : Écosse/Islay
% alcool : 43 % pour l’original et 58,1% pour le cask strenght
Visuel : les deux scotchs ont des couleurs très similaires ; ambre assez clair. Notez bien lequel est lequel parce qu’il sera très difficile de les distinguer juste en les regardant.
Nez : les deux nez sont aussi très semblables, celui du cask strenght est cependant beaucoup plus agressif. L’alcool attaque avec beaucoup de vigueur ; il faut donc y aller plus doucement. Le nez classique du Laphroaig prend toute la place ; ils sentent l’hôpital. Des arômes fortement médicamentés sont suivis d’un mélange de citron, de sel, de saumon fumé et de tourbe. Le cask strenght a cependant un petit côté viandeux qui manque à l’original ; on y retrouve moins de saumon et plus de bacon.
Bouche : L’original est assez simple en bouche. Il est plutôt clair et n’offre pas beaucoup plus que de la fumée et des notes d’agrumes. La texture du cask strenght est beaucoup plus intéressante, il est très huileux et enveloppe la bouche. Il est beaucoup plus chaud et met beaucoup moins d’accent sur les cendres.
30 minutes plus tard… le cask strenght est encore très présent en bouche
Finale : L’original conserve son côté cendrier et amène un soupçon de crème fraîche cachée sous une meringue calcinée. Il a une belle longueur mentholée pleine de fraîcheur. Parfait pour se gargariser et faire disparaître l’haleine du matin. La finale du cask strenght est beaucoup plus chaude et réconfortante. Je le prendrais plutôt en fin de soirée au coin du feu avec un morceau de saucisson salé bien gras. Il est aussi beaucoup plus long que l’original.
Commentaires : A priori, le cask strenght signifie qu’il a été embouteillé tel quel du tonneau à la bouteille, sans ajout d’eau. Le niveau d’alcool est donc beaucoup plus élevé que celui du 10 ans ordinaire. Le Laphroaig 10 cask strenght n’est présentement pas disponible au Québec. J’étais donc très content d’en voir une bouteille sur les étagères d’un liquor store à Boston. Ceux qui me connaissent savent que malgré mon appréciation des whiskys en général, je suis un « peathead » dans l’âme. Je suis donc généralement conquis d’avant quand on me sert un whisky tourbeux du Islay. Bien que relativement similaire, le cask strenght a indéniablement plus à offrir que l’ordinaire. Il est plus agressif et légèrement plus sulfureux. Il est également plus long et s’apprécie quand même très bien sans ajout d’eau. Outre ça, les différences entre les deux whiskys sont toutefois assez subtiles. Nous n’avons pas l’impression de déguster deux produits complètement différents.
Sláinte — Fred
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