Distillerie : Bowmore
Nom : 23 ans Port Matured
Particularité : distillé en 1989 et embouteillé en 2013
Région: Islay/Écosse
Type : Single Malt
% alcool : 50,8%
LP
Visuel : Avant toute chose, mention plus qu’honorable à l’emballage. Le coffret dans lequel est soigneusement déposée cette bouteille est ma foi magistral. Certes, il s’agit d’une bouteille luxueuse, mais force est d’admettre que rien n’a été laissé au hasard. En ce qui concerne le visuel de ce whisky, on a une belle couleur cuivrée et ambrée avec de beaux reflets dorés.
Nez : Des vaaaaagues de sel et de caramel nous frappent tout d’abord. C’est difficile à expliquer tellement le mariage est parfait. La richesse de la mer avec sa composition saline, son sol, ses herbes, est combinée avec des essences de caramel des plus diverses : vanillée, chocolatée, épicée. À cela, on ajoute des notes de boîte à tabac et de cendre, mais tout est délicat. On perçoit aussi des notes de fruits bien mûrs qui auraient macéré bien longtemps dans du sirop sucré. L’ensemble du nez est parfaitement lissé, totalement inspirant et invitant.
Bouche : Première gorgée surprenante à mon avis qui dégage plus d’essence fumée que je l’aurais envisagé. Notre bouche se laisse enrober rapidement. L’onctuosité n’est pas des plus marquée, malgré un taux d’alcool élevé. On remarque pratiquement une petite forme d’assèchement buccale. Au niveau des goûts, la cerise et les petits fruits sucrés ressortent, avec un mélange de chocolat noir vanillé. Le caramel salé au beurre, pratiquement collé dans la poêle, vient amener une petite touche très typée des Bowmore.
Finale : Une finale des plus harmonieuse qui descend bien. On découvre des flaveurs portées sur des notes de cuire, de bacon, de noix, et d’épices sucrées. On a le plaisir de savourer le tout avec des rappels de feuilles de tabac et de vanille. Les minutes passent et on perçoit encore très bien plusieurs nuances de goûts qui évoluent avec le temps qui passe.
Commentaires : Est-ce un grand scotch? J’ai de la misère à dire que je n’ai pas aimé, j’ai adoré. Doit-on faire abstraction du prix pour pleinement le savourer, peut-être ? Clairement, si vous êtes un fan de Bowmore et que votre portefeuille se porte bien, c’est un « no brainer ». C’est la démarche dans laquelle moi et Fred nous avons décidé de nous lancer, se payer un « gros » scotch pour vivre une belle expérience. Mission accomplie, le plaisir a été au rendez-vous de cette dégustation, du début à la fin.
Cheers!
Fred
Visuel : il tire beaucoup sur le brun. Sa couleur me rappelle celle d’un sirop d’érable foncé. Il est cependant trop brun pour que nous puissions le rapprocher de l’acajou. Ses jambes sont grosses et bien huileuses. Elles glissent tout doucement le long de la cheminée en route vers la paraison. L’empaquetage est magnifique. Un scotch de ce prix-là vient généralement dans une boîte luxueuse et un certificat d’authenticité.
Nez : un nez assez fin et intense. Les arômes de fumée sont très présents au départ, mais s’estompent rapidement si nous ne couvrons pas le verre. Au fil des minutes, des notes de fruits, de cuir, d’écorces de bois mouillées et de chocolat prennent forme doucement. L’alcool est cependant très présent et à tendance à agresser l’odorat avec passablement de violence.
Bouche : la mise en bouche amène beaucoup d’intensité et elle est très tranchante. Sa texture est assez sirupeuse. Une explosion de fruits en attaque qui nous donne quasiment l’impression de boire un porto rouge accompagné d’un bouquet d’épices. Les fruits se transforment et me rappellent le sirop du célèbre Cherry Blossom.
Finale : une finale d’une belle longueur, bondée d’épices, de sel, de bois et de fruits. La fumée revient en rétro-olfaction accompagnée des raisins du porto. Ceux-ci collent dans la zone de la luette et se ressentent partout dans le haut du thorax. Je ressens même une certaine chaleur dans les côtes et les épaules.
Commentaires: on s’est littéralement gâté en se payant une bouteille à un prix assez démesuré. Je fais partie de l’école de pensée qui dit qu’un whisky ne devrait pas coûter plus cher qu’un paiement d’hypothèque étalée sur 20 ans avec des versements aux deux semaines. Et bien, ce soir je me ravise. Celui-là valait le coût. Quand j’ai contacté le luxury brand amassador de Beam Suntory. Il m’a référé à David Turner, le directeur de la distillerie, qui m’a fortement recommandé le 23 ans Port Matured plutôt que le 27 ans Vintners. Il a été distillé en 1989 et mis en bouteille en 2013. Il s’agit d’une édition qui a été limitée à 12,000 bouteilles. Il a passé 23 ans dans des barriques de porto.
Slàinte!
LP et Fred
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